Auteur : Bec McMaster

Éditeur : J'ai Lu

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Une romance Steampunk Fantastique haletante

Londres la ténébreuse est une série de cinq romances Steampunk et fantastiques, ainsi que deux nouvelles. Si vous n’aimez pas l’Angleterre de la fin du XIXe siècle avec des femmes portant de grandes robes, toutes sortes d’hommes et d’objets mécaniques, des vampires civilisés et cauchemardesques, ainsi que des loup-garous bourrus… Passez votre chemin.

Dans le cas contraire, je vous invite fortement à lire cette formidable série.

Je vous avoue que j’ai longtemps hésité à la commencer. À l’époque, je cherchais à lire des romances steampunk, mais la quatrième de couverture du premier tome La fugitive de Whitechapel ainsi que sa couverture (un simple pistolet ouvragé dans la version française) ne m’attiraient pas des masses. Y avait-il vraiment de la romance dans ce roman ? Des vampires ? Dans une ambiance victorienne ?

Et puis, j’ai fini par lire les premières lignes et je me suis tout de suite sentie happée par cet univers, dans un Londres sombre, rempli de créatures dangereuses.

Oubliez la quatrième de couverture qui ne fait que survoler le sujet du premier roman. Oui, Honoria doit se tourner vers Blade, le Diable de Whitechapel, un sang bleu renégat et ennemi du lord Vickers qui la pourchasse. Mais il y a tellement plus que ça.

Bec McMaster nous plonge dans son univers en nous le présentant du point de vue d’une femme, Honoria. Et les femmes, et plus largement les humains, sont la pierre angulaire de cette Angleterre de la fin du XIXe siècle, parce qu’elles sont une source d’approvisionnement en sang pour l’aristocratie vampirique. Ici, les sangs bleus, comme on les appelle, dirigent la société. Le summum pour une femme, c’est de devenir une esclave/pute de sang. Dans l’absolu, un lord de l’Echelon (seuls les hommes de haut rang ont le droit d’être infectés par le virus qui les transforme en des sangs bleus) passe un contrat avec une jeune femme : en échange de son sang, il lui accorde sa protection et l’entretient. Dans la réalité, les lords sont des prédateurs et les femmes survivent comme elles le peuvent pour ne pas mourir de faim.

Dans le premier tome, l’auteur nous dévoile le monde des sangs bleus et leur origine. Honoria est traquée par Vickers pour son sang mais surtout pour retrouver les carnets de recherche de son père assassiné. Parce que le virus qui infecte les sangs bleus est une bénédiction (longévité, force, rapidité), il est aussi une malédiction sur le long terme et certains d’entre eux cherchent à enrailler leur fin inéluctable et terrifiante.

Intrigues politiques, alliances trompeuses… Dans l’atmosphère humide d’un Londres angoissant, Honoria se bat pour sauver sa vie ainsi que celles de son frère et de sa sœur. Peut-elle accorder sa confiance à Blade, un sang bleu renégat, réputé violent et sans merci ?

Qu’on ne s’y trompe pas. La fugitive de Whitechapel est aussi une romance qui commence dès le premier chapitre. C’est ce qui rend ce roman d’autant plus passionnant. Se battant pour survivre, Honoria a peur des sangs bleus, mais Blade le renégat n’a rien à voir avec les lords de l’Echelon. De son côté, Blade n’a jamais rencontré de femme aussi belle et intrigante. Mais peut-il s’attacher à elle alors que sa fin est si proche ?

Chacune de leurs rencontres est un moment sensuel et Bec McMaster joue avec les codes vestimentaires de l’époque avec brio. Ici, un décolleté dévoilé, là un poignet recouvert d’un gant. Sous les longues robes, des bas et des porte-jarretelles en soie.

C’est un autre aspect de cette série que j’aime énormément. La romance s’installe progressivement et la sensualité est présente à chaque instant.

Dans le premier tome, Bec McMaster plante le décor de son univers et lorsqu’on tourne la dernière page, on n’a qu’une hâte : lire la suite.

Parce que la colère gronde dans ce Londres Steampunk. Les loups-garous, les sangs bleus renégats, les mécaniques et les humains rêvent de renverser le régime totalitaire de l’Echelon.

Photo par © Lise Whales Pour plus d'informations, voir les crédits des images de livres.