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J’ai découvert Leana Soal avec 10 jours.. et j’attendais avec impatience un nouveau roman de cette auteure dont j’apprécie beaucoup la plume fluide.

10 jours était un page-turner et Boot Camp l’a été tout autant. Je l’ai dévoré en un jour.

L’histoire était prometteuse. Une fille forte tête en stage de cohésion d’équipe dans un camp de légionnaires ? Oui, forcément, il ne pouvait y avoir que des étincelles.

J’ai aimé le côté entier des deux personnages. Seth est très attachant. Il n’est guidé que par son engagement et ne comprend pas du tout ce qu’il lui arrive face à cette tornade de Petit Machin. Tout comme Olivia qui le range dans le même sac que tous les connards qu’elle a rencontrés.

Olivia a un côté hyper protecteur qui donne du rythme à l’histoire et son interaction avec les personnages secondaires ancre cette histoire dans la réalité. On s’attaché à eux autant qu’aux personnages principaux (sauf Bruno, bien sûr) et la dernière épreuve dans le camp est géniale, les mettant tous en avant de manière marrante et émouvante.

Ce roman aborde le harcèlement sexuel et moral au travail, sujet sensible, sans tomber un pathos débordant de lourdeur. En fait, je dirais plutôt qu’il donne un bon coup d’optimiste pour ne pas se laisser aller à subir la connerie de certains. En quelques phrases chocs, l’auteure dépeint l’attitude et les méthodes sournoises du harceleur. Surtout, elle libère la voix de ses personnages qui osent enfin sortir du silence.

C’est un roman sur le dépassement de soi, une bonne bouffée d’air tropicale qui permet de mettre les aléas de la vie en perspective.

C’est aussi le rapprochement de deux âmes solitaires vivant dans des mondes différents et qui, pourtant, ne vont plus pouvoir se passer l’une de l’autre. La scène des vœux à la fin du roman, conclut de manière émouvante cette montée crescendo des sentiments.

Il y a quand même quelques éléments qui n’en feront pas un livre aussi bon que 10 jours. C’est pourquoi je ne lui mets que 4 étoiles sur cinq. Tout d’abord, la description de la forêt tropicale. Même si l’auteure décrit très bien les différentes épreuves, il m’a manqué le son et les odeurs, et surtout la moiteur ambiante. Et puis, la grosse révélation d’Olivia arrive trop comme un cheveu sur la soupe.

Mis à part ces détails, ce roman est vraiment une très bonne lecture. Une belle romance, des personnages hauts en couleur, des surnoms que j’adore (Flacorne était génial mais Petit Machin l’est tout autant), des scènes marrantes et émouvantes qui s’enchaînent sans temps morts.