Auteur : Émilie Taillefer

Éditeur : auto-édition

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Un roman de fantasy comme je les aime

Il y a de l’action, des personnages forts, de la magie, quelques frissons amoureux, le tout pimenté par une enquête qui nous tient en haleine jusqu’au bout, avec une fin pleine de rebondissements.

De l’action. Ça commence très fort dès le début du roman. Entre (tentatives d’) enlèvements et courses-poursuites, notre héroïne a à peine le temps de souffler. Et ça se poursuit jusqu’à la fin.

Parfois dépassée par les évènements, Enora ne baisse pas les bras en cherchant à chaque fois une solution pour s’en sortir. Souvent assaillie par le doute, elle trouve un soutien inébranlable en Rhys, son coéquipier, que j’aime beaucoup. Discret, fidèle, c’est un personnage de l’ombre et pourtant central dans cette histoire.

Enora est l’antithèse de l’héroïne badass et ça fait du bien. Forte tête, elle sait aussi se remettre en question, avancer, trébucher et parfois se résigner. Et rien de cela ne serait possible sans Rhys.

Leur amitié, un des moteurs de ce roman, est mise à mal par l’arrivée d’Ayden, l’énigmatique et ténébreux enchanteur. Je n’en dirais pas plus sur lui, parce que, vous l’avez compris, c’est un élément perturbateur qui va pousser notre Enora à se remettre en question.

Avec tous les rebondissements qu’il y a dans ce roman, on en oublierait presque où on est. Mais c’est impossible, parce que toute l’intrigue repose sur la nature des personnages. Nous sommes sur la mythique île d’Avalon, sur laquelle cohabitent des fées, des loups-garous, des enchanteurs et bien d’autres espèces magiques. Les relations entre les groupes sont complexes, tendues, du fait de la surpopulation de l’île. Elles sont très bien décrites par l’auteure qui donne à chaque fois un détail ici, une remarque là, qui les rendent encore plus tangibles.

Ce que j’ai particulièrement apprécié dans ce roman, c’est qu’on ressent physiquement le don de chaque protagoniste. L’impression d’être écrasé par la vague de magie de l’enchanteur, l’énergie qui circule sur la peau de la fée, l’odorat surdéveloppé du loup-garou. L’auteure joue de ces sensations pour nous faire partager au plus près ce que vivent les personnages. Elle exploite aussi ces particularités pour enrichir l’intrigue. D’ailleurs, tout n’est que sensations dans ce roman. On voit la vieille ville avec ses colombages, les nouveaux quartiers en béton. On frissonne sous la bise mordante. On vacille à bout d’énergie avec Enora.

Et la romance ?

J’avoue avoir été un peu déroutée au début. Slow Burn, OK, mais tant que ça ?

Et puis, j’ai réalisé que c’était une trilogie. Tout ne peut pas arriver dans le premier roman, et c’est tant mieux. D’ailleurs, j’aime beaucoup les rebondissements dans ce début de romance. Les sentiments s’installent lentement. Rien n’est figé. Les personnages ne tombent pas dans la guimauve. Ils restent fidèles à leurs personnalités, à leurs caractères entiers, ce qui augure un deuxième tome très explosif que j’attends avec impatience.

Photo par © Lise Whales Pour plus d'informations, voir les crédits des images de livres.