Vous n’êtes pas connecté. Certains éléments peuvent ne pas s’afficher correctement.

Newsletter #104 – 2 réflexions sur ma méthode d'écriture

Newsletter #104 – 2 réflexions sur ma méthode d'écriture
Header de la Newsletter du site internet lise-whales.com

Newsletter #104

2 réflexions sur ma méthode d'écriture

Mardi, 23 Janvier 2024 ‍‍

Bonjour Visiteur ‍ ,‍

 

Aujourd’hui, je t’écris une Newsletter un peu particulière, parce que j’ai envie de te parler de ma manière d’écrire.

Comme tu le sais, je suis en pleine écriture du tome 4 de Jusqu’au bord de l’Arctique. En faisant le point sur le nombre de mots et les médias potentiels que j’insérerai dans le roman, pour savoir où j’en étais et comment le roman allait être agencé, je me suis interrogée sur ma manière d’écrire. Je me suis fait deux réflexions.

La première : entre souvenir, écriture et réalité, il y a un gouffre.

Cette réflexion m’est venue lors de l’écriture du chapitre 46. Dan et Léa sont en train de remonter la BC (British Colombia) et j’ai décrit les impressions que cette entrée dans une partie plus sauvage du Canada avait évoqué en moi à l’époque. Je n’avais pas consulté les photos, mais lorsque je l’ai fait… ça m’a fait un choc.

Dans mon souvenir, il y avait de la forêt partout. Ce n’était plus de la forêt primaire, certes, mais j’avais ce sentiment de profusion au sortir de Prince George. Comme sur cette photo.
 

Entre souvenir, écriture et réalité, il y a un gouffre2

Dans la réalité, comme sur la photo suivante, oui, il y a de la forêt, mais l’agriculture est encore bien présente et plus longtemps/haut/envahissante dans l’État que dans mon souvenir. Et que dire de la sylviculture ? Tu as remarqué les camions chargés de bois ?

 

Entre souvenir, écriture et réalité, il y a un gouffre1

Entre souvenir et réalité, il y a un gouffre. Et dans l’écriture alors ? Eh bien, je n’ai pas encore repris ce premier jet. Je verrai si je conserve ou pas l’émerveillement qui transparaît dans mes mots. Je me souviens qu’il était déjà teinté d’une dose de scepticisme quant à l’industrie forestière hyper extractiviste dans cette région et le pays en général.

Je verrai donc dans quelques semaines.

En attendant, j’en suis au chapitre 52, avec plus de 30 000 mots. La novella se confirme et peut-être que j’atteindrai la taille d’un roman.



La deuxième réflexion que je me suis faite porte sur ma façon d’écrire, que j’avais envie de te partager.

Souvent, on classe les écrivains en deux catégories. Les architectes qui construisent tout de A à Z avec plein de notes. Et les jardiniers, avec peu de notes et dont l’inspiration vient au fur et à mesure.

Je dirais que je suis un peu des deux. Pour mes romans fantastiques, j’étais plus architecte. J’ai pris plein de notes, fait des fiches personnages, écrit quasiment chapitre par chapitre les grandes lignes de ce qui allait se passer.

Pour JABDLA, je suis bien plus jardinière. J’avais quelques idées directrices. Je savais que je voulais aborder tel et tel aspect de la vanlife. Et j’ai quand même pris quelques notes, notamment sur la chronologie. Pour le reste…

Parfois, les mots sortent tout seul. Parfois, il me faut de longues minutes avant d’en coucher quelques-uns. Cela dépend du contexte. Si je suis dans un paragraphe descriptif, ça prend généralement beaucoup plus de temps et je vais ensuite y revenir plusieurs fois.

L’histoire a été remodelée plusieurs fois, surtout entre le tome 2 et le tome 3. Les tomes 1 et 2 ne formaient qu’un seul tome au départ. Il est sorti d’un coup. J’ai remodelé 3 fois la fin avant d’arriver à celle que tu connais.

Parfois, mes idées sont tellement générales que les scènes se construisent à l’instant où je les écris, parce qu’elles sont « logiques ». Je visualise mes personnages et mon cerveau fait le reste.

Parfois, je bloque. Quelques jours avant d’écrire le chapitre 49, durant lequel Léa rencontre Chloé, j’avais l’idée générale : Léa rencontre Chloé. Mais je n’avais pas du tout le contexte, je ne savais pas pourquoi elles allaient se rencontrer, ce qu’elles allaient se raconter. Enfin, si, après. Mais pile au moment de leur rencontre ? Nada.

Je me suis fait une petite séance de brainstorming le jeudi. Je me suis demandé ce qu’elles pourraient avoir en commun, ce qui rapprocherait ces deux solitaires. Et puis, j’ai eu une idée, puis une autre et de fil en aiguille, les scènes se sont précisées.

Du point de vue de l’écriture, je ne suis pas une écrivaine qui écrit au kilomètre sans se relire une seule fois. Il paraît que c’est ce qu’il faudrait faire. Mais je n’y arrive pas. En écriture, je suis comme en lecture, un escargot. 😂

Certaines auteures parmi les plus productives peuvent écrire 2 000 à 5 000 mots par heure 😯. Moi, quand j’en écris 1 500 au bout d’une matinée de 3 à 4 heures d’écriture, je suis super contente. C’est une question de conditionnement du cerveau, il paraît. Moi, j’aime bien revenir sur ce que je viens d’écrire.

Je fais déjà une sorte de relecture de mon premier jet, dès les premiers mots. Et j’y reviendrai tant que je n’aurais pas terminé le chapitre. Jour après jour, je relis tout depuis le début, je change des mots, en rajoute et écris de nouveaux paragraphes. À chaque séance d’écriture, je renomme mon fichier de façon croissante, comme ça, j’ai une trace de ce que j’ai écrit la fois précédente.

Je me suis amusée à aller rechercher la toute première version du chapitre 13, le premier chapitre du tome 2, que j’avais écrit au Nicaragua, en 2020.

 

Premiers mots du Chapitre 13 écris le 19 septembre 2020 :

J’ai pleuré une partie de la soirée puis me suis endormie. La nuit a été agitée et c’est la tête enfarinée que j’émerge ce matin.
Je me sens décalée par rapport à tout. J’ai l’impression d’avoir perdu mes repères mais je suis tellement fatiguée que je ne me sens pas la force de me battre. Je sais que j’ai encore besoin d’un peu de temps pour me remettre de ma rencontre avec Dan. J’ai réussi à prendre du recul, au moins sur ça. Alors je vais laisser le temps faire son œuvre.
Le ciel est encore couvert ce matin mais la météo annonce du beau temps pour le milieu de matinée.
Je veux vraiment les voir ces condors et je ne vais pas baisser les bras parce que je n’ai pas le moral. Ma décision est vite prise. Je m’accorde encore la journée d’aujourd’hui et ensuite je me dirige vers San Francisco ce soir. Je passe la journée de demain au Golden Gate et je rends la voiture le lendemain.
Une idée me vient à l’esprit et j’appelle le loueur de voiture. Mon intuition est confirmée. Je peux déposer la voiture à l’aéroport de San Francisco, au lieu de celui de L.A., et tout ça sans frais supplémentaire.
Je souris.
Ma vie reprend son cours. Je ne vais pas avoir besoin de me presser et me taper 600 kilomètres de route supplémentaires.
Je prends un café à 1 dollar au Mc Do d’à côté pour ne pas avoir à sortir tout mon barda sur le parking du motel et passe l’heure suivant connectée au wifi de ma chambre pour chercher un bus qui m’emmènera directement au Joshua Trees National Park, dans le sud de l’état, à plus de 800 kilomètres de San Francisco.
J’arrive sur le parking des départs de sentiers du Pinnacles National Park vers 10 heures sous un beau ciel bleu et retrouve ma bonne humeur.



Et voici la version finale :

J’ai pleuré une partie de la soirée avant de trouver le sommeil. La nuit a été agitée et c’est la tête enfarinée que j’émerge ce matin.
Je me sens décalée par rapport à tout. J’ai l’impression d’avoir perdu mes repères, mais je suis tellement fatiguée que je ne me sens pas la force de me battre. Je sais que j’ai encore besoin d’un peu de temps pour me remettre de ma rencontre avec Dan. J’ai réussi à prendre du recul, au moins sur ça. Alors je vais laisser le temps faire son œuvre.
Le ciel est encore couvert ce matin. Toutefois, la météo annonce du beau temps pour le milieu de matinée.
Rester ou partir ?
Je veux vraiment les voir, ces condors, et je ne vais pas baisser les bras parce que je n’ai pas le moral.
Ma décision est vite prise. Je m’accorde encore la journée et ensuite, je me dirige vers San Francisco dans la soirée. Je passe la journée de demain au Golden Gate et je rends la voiture le lendemain.
Une idée me vient à l’esprit. J’appelle le loueur de voiture et mon intuition est confirmée. Je peux déposer la voiture à l’aéroport de San Francisco, au lieu de celui de LA, et tout ça, sans frais supplémentaires.
Un sourire se dessine sur mes lèvres.
Ma vie reprend son cours. Je ne vais pas avoir besoin de me presser et me taper 600 kilomètres supplémentaires de route jusqu’à LA.
Je prends un café à 1 dollar au McDo d’à côté, afin de ne pas avoir à sortir tout mon barda sur le parking du motel, et passe l’heure suivante connectée au Wi-Fi de ma chambre pour chercher un bus qui m’emmènera directement au Joshua Trees National Park, dans le sud de l’État, à plus de 800 kilomètres de San Francisco.
Je pourrais renouveler ma location et les faire en voiture, mais je ne me sens pas de me taper tous ces kilomètres. Je vais profiter du confort du bus pour me reposer. Une fois sur place, je louerai une nouvelle voiture.
J’arrive sur le parking des départs de sentiers du Pinnacles National Park vers 10 heures sous un beau ciel bleu, comme il était annoncé.



Je m’étonne moi-même qu’il y ait si peu de changements. Je te rassure, ce n’est pas toujours comme ça. Il m’arrive de rajouter beaucoup plus de descriptions et de dialogues.

N’hésite pas à me dire ce que tu en penses. Et si tu écris, es-tu plutôt architecte ou jardini.er.ère ?


Je termine cette Newsletter avec ma suggestion de lecture hebdomadaire. Ce qu’il y a de bien dans la romance, c’est qu’il y a plein de genres différents. Cette fois, on part dans une romance militaire qui dépote :

 ‍

none border m-3 w-50

Boot Camp

Auteur : Léana Soal

Éditeur : Auto-édition

  • etoile
  • etoile
  • etoile
  • etoile
  • etoile

Un roman sur le dépassement de soi, une bonne bouffée d’air tropical



Create & Disfrute

 

Lise

Crédits : images sous CC BY-NC-ND 4.0 élaborée par Lise Whales avec des photos  de l'auteure et la police de caractères Source Sans Pro sous licence SIL OFL v1.10 . Plus d'infos sur la page des Crédits .‍

Logo LW de Lise Whales pointant vers son site internet lise-whales.com

Cet email est envoyé à : Visiteur ‍

Tu as reçu cet email parce que tu t'es inscrit(e) à la newsletter du site lise-whales.com

Les données personnelles que tu as fournies lors que ton inscription (nom, email) sont exclusivement utilisées pour recevoir cette newsletter, comme indiqué dans la politique de confidentialité .

Si tu veux les modifier ou te désabonner de cette newsletter, clique sur ce lien :

modifier mes données ou me désabonner


Tu peux aussi consulter ces pages :

mon blog

toutes les Newsletter‍

ma boutique